Cher·es spectatrices et spectateurs,
L’association loi 1901 Ciné 9 s’emploie à défendre et promouvoir le cinéma d’auteur et le cinéma Art et Essai dans les salles de cinéma de l’Ariège. Cette association est ouverte à tous·tes depuis sa création en 2005 et les adhérent·es sont un soutien essentiel à ce projet culturel.
Grâce à ces adhérent·es, ses spectatrices et spectateurs et ses différents soutiens, cette association peut mener à bien une ligne de programmation exigeante et une politique d’animation active : soirées débats avec réalisatrices, réalisateurs ou intervenant·es, ciné-concerts, mini festivals …
Nous avons plus que jamais besoin de vous pour continuer à faire vivre ce lieu d’échanges et de rencontres autour du cinéma.
Vous pouvez télécharger le bulletin 2025 ci-dessous ou l'obtenir au guichet de vos cinémas.
Et vous pouvez choisir d'effectuer le règlement par virement, ou bien par chèque ou espèces transmis par courrier postal ou remis à l'association.
Il est rappelé que les projections et les animations sont ouvertes à tous·tes,adhérent·es ou non.
Nouveauté à Tarascon !
Avec la carte d'adhérent à Ciné9, vous pouvez bénéficier d'un tarif réduit à 5€ la place (au lieu de 7€)
pour tous les films projetés au cinéma de Tarascon.
Madagascar, aujourd’hui.
Kwame, 20 ans, tente de gagner sa vie dans les mines clandestines de saphir. Suite à un événement inattendu, il doit rejoindre sa ville natale où il retrouve sa mère, d’anciens amis, mais aussi la corruption qui gangrène son pays. Ballotté par des sentiments contraires, il va devoir choisir entre argent facile et fraternité, individualisme et éveil à une conscience politique.
de Luck RAZANAJAONA
France, Madagascar, 24 septembre 2025, 1h20
Africultures.com :
Le film a fait sa première mondiale au Festival international du film de Marrakech 2023 (Maroc) et sa première internationale à la Berlinale 2024 où il a remporté la mention spéciale AG Kino des distributeurs allemands. Il a depuis reçu le Prix de la Coopération espagnole et le Prix de la Meilleure interprétation masculine décerné à Parista Sambo au Festival de cinéma africain de Tarifa (FCAT) 2024 en Espagne ainsi que le Prix du Jury du Festival africain de Köln 2024 en Allemagne.
Mondafrique.com :
Avec « Disco Afrika : Une histoire malgache » , le réalisateur Luck Razanajaona signe un film puissant et sensible qui donne la parole à la jeunesse de Madagascar, confrontée à la corruption, à l’exil intérieur et au choix entre révolte et résignation.
Présenté en avant-première au Festival de Marrakech en novembre 2023, puis en février 2024 à la Berlinale où il a reçu une mention honorable du jury de l’AG Kino – Gilde e.V., « Disco Afrika : Une histoire malgache » fait figure d’événement dans le paysage du cinéma africain contemporain. À travers le parcours d’un jeune homme pris entre survie et éveil politique, le film explore avec justesse et sans compromis les blessures sociales et morales d’un pays en crise. Porté par une mise en scène sobre et habité par des acteurs au jeu intense, il révèle surtout un regard inédit, celui de la jeunesse malgache qui cherche à faire entendre sa voix.
Violeta et Eva rendent visite chaque été à leur père Vicente, à la fois aimant et téméraire. Il crée un monde merveilleux mais, derrière la façade enjouée, lutte contre l’addiction qui érode progressivement la magie. Vicente essaie de réparer les erreurs du passé, mais les plaies ne sont pas faciles à refermer.
Grand Prix
Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation
Festival de DEAUVILLE 2024
d' Alessandra LACORAZZA
U.S.A, 9 juillet 2025, 1h38
abusdeciné.com :
Le film s’inspirant de sa propre histoire, Alessandra Lacorazza utilise la vision des différents personnages pour aller au plus près de la saisonnalité d’une vie de famille. Si le choix des couvertures de chapitre est très original et intimiste, le changement de point de vue lié à chacun d’entre eux n’est pas aussi évident qu’attendu. Pour autant, le spectateur comprend ce qui se trame et l’éloignement progressif de la figure paternelle.
Traitant en sous-texte des problématiques telles que l’alcoolisme, l’acceptation d’un enfant queer ou encore la naissance tardive d’une nouvelle sœur, "In the Summers" est au cœur des non-dits familiaux et des blessures qu’ils peuvent entraîner.
Pour ce faire, chaque détail, chaque émotion, chaque lumière jouent avec justesse la symphonie d’un amour qui ne sait pas jouer sa propre partition sans erreur. Le jeu des actrices (si jeunes soient-elles) et des acteurs, allié à la photographie, ne font que sublimer le sens du film : parler de la carapace des pères que l’on a peu connu.
Libération :
L’Américaine queer d’origine mexicaine conte quatre séjours de sœurs chez leur père divorcé, dans un récit frontière délicat qui évite les pièges du pathos.
Une mère célibataire et ses deux filles arrivent à Taipei pour ouvrir une petite cantine au cœur d'un marché nocturne de la capitale taiwanaise. Chacune d'entre elles doit trouver un moyen de s'adapter à cette nouvelle vie et réussir à maintenir l'unité familiale.
de Shih-Ching TSOU
Taïwan, 17 septembre 2025, 1h48
Prix Fondation Gan à la Diffusion
avoir-alire.com :
...La mise en scène, dénotant une vraie liberté d’action sans tomber dans l’amateurisme, est l’autre atout de ce métrage qui privilégie, en grande partie, les décors naturels de la ville. Et la réalisatrice de préciser à ce propos dans le dossier de presse : « Ce film est essentiellement né de notre envie d’en faire un qui se déroule dans le marché nocturne de Taïwan. Ça a été l’impulsion. Nous y avons donc adapté nos idées, en faisant de cette famille des marchands qui y ont un stand. Et surtout nous savions que l’énergie, la vie qui se dégage de cet endroit le rendait particulièrement cinégénique : il y a son animation permanente, ses lumières, la nourriture en train d’être cuisinée. Et plus encore toutes ses couleurs. Nous savions que tout cela, mais aussi le rendu de cette vie nocturne de fourmilière serait excitant payant à l’image. » Le résultat est saisissant et nous n’hésitons pas à affirmer que Left-Handed Girl est même supérieur à Anora, Palme d’or surévaluée. N’hésitez donc pas à vous plonger dans cette chronique familiale délicate et révélatrice d’une authentique inspiration créatrice.
bande-a-part.fr :
Chacune des trois interprètes, de l’aînée à la benjamine Janel Tsai, Shih-Yuan Ma et Nina Ye, a été minutieusement choisie pour sa capacité à transmettre les émotions sans forcément passer par les dialogues. D’où la présence incandescente de ces actrices, qui ont chacune droit à leurs moments de bravoure, tout en harmonisant leur présence dans leurs scènes communes, dans la joie comme dans la révolte, dans la malice comme dans la reconnaissance. Par l’électrochoc de situations comiques et d’altercations bouleversantes, de pressions matérielles et de captations du grouillement de la capitale, Shih-ching Tsou témoigne d’un vécu rassemblé dans un spectacle magnétisant. Gros plans et mouvements de caméra embarquent en plein chaos, en faisant même vivre le spectateur à hauteur de suricate. Les surprises abondent, sans gâcher le plaisir de la chronique humaniste. Le pouls bat vite et fort, mais la tendresse n’est jamais loin, dans l’accompagnement des filouteries enfantines, et dans la construction d’un gynécée où les émotions vont finir par cohabiter, apaisées. Quel film !
Orsolya est huissière de justice à Cluj, en Transylvanie. Elle doit un jour expulser un sans-abri qui vit dans le sous-sol d'un immeuble du centre-ville transformé en hôtel de luxe. Un événement inattendu la met brusquement face à ses contradictions.
de Radu JUDE
Roumanie, 24 septembre 2025, 1h48
Le Monde :
Comparé aux films monstres qui le précèdent (et à celui qui va bientôt le suivre, un Dracula débordant de partout), Kontinental ’25, du Roumain Radu Jude, est un modèle réduit qui s’assume : il a été réalisé en petit comité et en une dizaine de jours, avec un iPhone 15. Le film étonne par sa narration en apparence « sage », linéaire, qui rompt avec les coutumiers collages sauvages de Jude.
bande-a-part.fr :
Avec son sens aiguisé de l’humour noir capable de pousser au maximum les curseurs de l’absurde en partant de situations on ne peut plus réalistes et concrètes, Jude poursuit son dézingage en règle de la société roumaine telle qu’il la perçoit de l’intérieur. (...) La tragi-comédie humaine dans toute sa splendeur.
aVoir-aLire.com :
Une opportunité formidable de cynisme et de cinéma. Un grand Radu Jude.
Royaume-Uni, 1982. Une jeune anglo-japonaise entreprend d’écrire un livre sur la vie de sa mère, Etsuko, marquée par les années d’après-guerre à Nagasaki et hantée par le suicide de sa fille aînée. Etsuko commence le récit de ses souvenirs trente ans plus tôt, lors de sa première grossesse, quand elle se lia d'amitié avec la plus solitaire de ses voisines, Sachiko, une jeune veuve qui élevait seule sa fille. Au fil des discussions, l’écrivaine remarque une certaine discordance dans les souvenirs de sa mère… les fantômes de son passé semblent toujours là - silencieux, mais tenaces.
Lumière pâle sur les collines (A Pale View of Hills)est le premier roman de Kazuo Ishiguro, paru en 1982.
L'auteur lui-même est le lauréat du prix Nobel de littérature en 2017.
de Kei ISHIKAWA
Japon, 15 octobre 2025, 2h03
...Un récit gigogne captivant où des souvenirs s’imbriquent dans des souvenirs (dans des souvenirs), où les différentes strates de mémoire s’incarnent à l’écran dans des figures stylistiques déjà éprouvées par le cinéaste : le cadre dans le cadre (A MAN) et le travail sur le flou (PREVIOUSLY SAVED VERSION), auxquelles il ajoute une remarquable recherche sur le son comme rémanence invisible du passé, trop douloureuse pour être filmée. Grâce à sa sophistication de mise en scène, le film rejoint le roman : derrière sa classique simplicité, LUMIÈRE PÂLE SUR LES COLLINES fait montre d’une grande complexité thématique et dramaturgique. Il lie les multitudes de ses protagonistes au destin tragique de leur pays, leurs blessures présentes aux traumas d’hier ; il met en parallèle le poids du patriarcat qui pèse sur les femmes japonaises et celui de la tradition, voire de la grandeur japonaise, sous lequel plient les hommes. Kei Ishikawa filme des personnages meurtris et faillibles, qui se débattent dans l’océan de leurs contradictions, de leur honte, de leurs traumas et de leurs rêves. Sans les réduire à des pantins qu’il jugerait ou accablerait. Tout juste, par les voix de la jeune Etsuko et de Niki, leur murmure-t-il un conseil terrassant, ode à la réinvention nécessaire de soi : « Vous allez devoir changer. Tout le monde doit changer. »