Cher·es spectatrices et spectateurs,
L’association loi 1901 Ciné 9 s’emploie à défendre et promouvoir le cinéma d’auteur et le cinéma Art et Essai dans les salles de cinéma de l’Ariège. Cette association est ouverte à tous·tes depuis sa création en 2005 et les adhérent·es sont un soutien essentiel à ce projet culturel.
Grâce à ces adhérent·es, ses spectatrices et spectateurs et ses différents soutiens, cette association peut mener à bien une ligne de programmation exigeante et une politique d’animation active : soirées débats avec réalisatrices, réalisateurs ou intervenant·es, ciné-concerts, mini festivals …
Nous avons plus que jamais besoin de vous pour continuer à faire vivre ce lieu d’échanges et de rencontres autour du cinéma.
Vous pouvez télécharger le bulletin 2025 ci-dessous ou l'obtenir au guichet de vos cinémas.
Et vous pouvez choisir d'effectuer le règlement par virement, ou bien par chèque ou espèces transmis par courrier postal ou remis à l'association.
Il est rappelé que les projections et les animations sont ouvertes à tous·tes,adhérent·es ou non.
Nouveauté à Tarascon !
Avec la carte d'adhérent à Ciné9, vous pouvez bénéficier d'un tarif réduit à 5€ la place (au lieu de 7€)
pour tous les films projetés au cinéma de Tarascon.
Marcielle (Tielle), treize ans, vit sur l'île de Marajó, au cœur de la forêt amazonienne avec ses parents, ses frères et sa petite sœur. Elle grandit avec des rêves d’émancipation, inspirée par le départ de sa sœur aînée ; mais, sur les barges le long de la rivière, ses illusions commencent à s'effondrer, révélant un monde d'exploitation et d'abus qui gangrènent sa communauté. Elle est déterminée à se protéger et à accéder à un avenir meilleur…
Récompenses
Prix de la Meilleure Réalisatrice
Festival de Venise
Prix du Scénario
Rencontres cinématographiques de Cannes
Prix du Public
Festival des 3 Continents
Prix du meilleur film dans la section Découverte
Festival ciné Latino
Cineuropa :
On reste abasourdi devant Manas [+], le premier long-métrage de fiction de la Brésilienne Marianna Brennand, en lice aux 21e Giornate degli Autori de la Mostra de Venise. Pour ce qu’il raconte, pour la manière dont il le raconte et pour la pénétrante prestation de ses interprètes. Avec ce film, fruit d'une décennie de recherches sur le sujet des abus sexuels sur les mineures dans certains villages de la forêt amazonienne, Brennand (qui a étudié le cinéma à l'Université de Californie et déjà réalisé plusieurs documentaires) fait le jour sur une réalité glaçante, celle de l’île de Marajó, au nord du Brésil, où les abus et l’exploitation sexuelle des fillettes et des adolescentes sont la norme, au sein de leur foyer comme au-dehors. C'est une chose tacitement acceptée parce que, comme disent certains, "ça passera".
de Marianna BRENNAND
Brésil, 26 mars 2025, 1h41
Pour aborder la question des violences domestiques et sexuelles, la documentariste Marianna Brennand s’est tournée vers la fiction pour réaliser Manas.
Dans des villages reculés de la forêt amazonienne, elle a rencontré des femmes qui avaient enduré d’immenses traumatismes depuis leur plus jeune âge.
À travers Manas, elle donne la parole à ces femmes et filles qui autrement ne seraient jamais entendues.
Malgré le côté exotique pour nous, le thème est malheureusement universel. Parfaitement analysé, les spectateurs-trices ressentent les mêmes émotions que la jeune héroïne ; on entre vraiment en empathie avec elle. Il n'y a rien, de spectaculaire dans ce film, rien d'outré. On ne voit jamais une scène de sexe ou de violence. La réalisatrice joue sur les ellipses, le hors-champ, la qualité du son, la précision de l’approche psychologique des personnages dans un environnement resserré, mais magnifique. L'image est sublime. Les comédiennes sont exceptionnelles.
C’est le coup de feu dans la cuisine du Grill, restaurant très animé de Manhattan. Pedro, cuisinier rebelle, tente de séduire Julia, l'une des serveuses. Mais quand le patron découvre que l’argent de la caisse a été volé, tout le monde devient suspect et le service dégénère.
de Alonso RUIZPALACIOS
Mexique, 2 avril 2025, 2h20
Abus de Ciné :
Alignant avec virtuosité les plans séquences dans des couloirs qui mènent à celles-ci, "The Grill" est aussi un exercice de style, marquant l’entrée de Ruizpalacios dans la cour des plus grands.
Konbini :
Une plongée immersive dans l’effervescence des cuisines d’un restaurant new-yorkais, où se dessine avec sensibilité le rôle de l’immigration dans la dynamique d’un pays.
La Voix du Nord :
Incroyable long-métrage virtuose signé Alonso Ruizpalacios, remarqué à Deauville et Berlin, parsemé de plans à la puissance magnétique, illustrant le chaos des cuisines et le désordre intérieur de personnages déracinés qui ont un jour convoité le rêve américain.
aVoir-aLire.com :
Illustration brillante et échevelée de la vie quotidienne d’un restaurant new-yorkais, qui met la diversité à l’honneur, dans un noir et blanc de toute beauté.
Elle :
Un film politique magnifique et terrifiant d'actualité.
Un petit village du désert somalien, torride et venteux. Mamargade, père célibataire, cumule les petits boulots pour offrir à son fils Cigaal une vie meilleure. Alors qu’elle vient de divorcer, sa sœur Araweelo revient vivre avec eux. Malgré les vents changeants d’un pays en proie à la guerre civile et aux catastrophes naturelles, l’amour, la confiance et la résilience leur permettront de prendre en main leur destinée..
PRIX
DU JURY
FESTIVAL
NTERNATIONAL
DU FILM DE
MARRAKECH
de Mo HARAWE
Somalie, 9 avril 2025, 2h14
Les Inrockuptibles :
Le film trouve ainsi, dans un formalisme épuré nourri par un imaginaire cinéphile varié, les ressources nécessaires pour être à la fois extrêmement attentif aux vibrations intimes de ses personnages et sensible à la réalité dans laquelle ils et elles évoluent.
Konbini :
Aux antipodes des clichés misérabilistes, ce coup d’essai révèle un cinéaste.
CinemaTeaser :
La beauté du film, au-delà de l’image elle-même, sublime, à la fois naturaliste et forte en contrastes, réside dans la manière que le cinéaste a de traiter avec le même intérêt et la même tendresse chacun de ses trois personnages, qu’importe leur âge, leur sexe ou leur parcours.
Les Echos :
Premier film somalien, tourné entre la mer et le désert, « Le Village aux portes du Paradis » marque la naissance d'un cinéaste majeur.
Un couple de paysans âgés vit paisiblement dans un petit village de la campagne ouzbek où il travaille la laine. Peu à peu, son existence se voit bouleversée par les sollicitations de ses deux fils, qui insistent pour faire pénétrer la technologie chez eux malgré leurs réticences – et avec une idée derrière la tête : démolir la vieille maison qu’ils habitent pour en construire une nouvelle, afin que le plus jeune fils, ayant réussi à l’étranger, puisse en faire sa résidence secondaire...petit village du désert somalien, torride et venteux. Mamargade, père célibataire, cumule les petits boulots pour offrir à son fils Cigaal une vie meilleure. Alors qu’elle vient de divorcer, sa sœur Araweelo revient vivre avec eux. Malgré les vents changeants d’un pays en proie à la guerre civile et aux catastrophes naturelles, l’amour, la confiance et la résilience leur permettront de prendre en main leur destinée.
de Shokir KHOLIKOV
Ouzbékistan, 16 avril 2025, 1h37
Première :
La cour d’une modeste propriété où vit et travaille un vieux couple au milieu de laquelle est installée une estrade qui sert de couchage. Comme chez Ozu, ce Dimanches, premier long-métrage de Shokir Kholikov, affiche une forme d’horizontalité, les corps se reposent entre deux efforts, les gestes lents et précis sont préservés par les remous d’un dehors qui ne sera que partiellement dévoilé. La caméra reste à hauteur, accueille plus qu’elle n’emprisonne les êtres. Le battement du film est au diapason des humeurs : lui, pas commode ; elle, plus docile. Toute personne extérieure qui entre dans le champ apparaît comme une menace à cette quiétude qui ne saurait supporter des injonctions (les rejetons du couple convoitent la propriété sous couvert de vouloir améliorer les conditions de vie de leurs parents) Espace à l’air libre, scène de théâtre où l’humanité toute entière se limiterait à deux âmes sereines. La mise en scène précise et délicate ressent la moindre vibration. Le cinéma à l’état le plus pur.
Lebleudumiroir :
Shokir Kholikov filme ce couple avec un respect infini, il capte avec une grande délicatesse leurs gestes ancestraux et quotidiens, éclaire avec douceur leurs visages burinés et sévères. Au sommet de ce portrait, culmine une séquence. Filmés à ras du sol, ils retirent leurs bottes et se mettent à fouler aux pieds un mélange de terre, d’eau et de paille. La caméra remonte le long de leurs silhouettes alors qu’ils se tiennent par les bras pour se tenir en équilibre. Leur pantomime d’ouvriers du bâtiment (le résultat constituera l’argile nécessaire à la reprise d’un mur) se transforme en merveilleuse petite danse, d’autant plus émouvante qu’elle symbolise autant leur dépendance réciproque que leur ardeur commune.
20 décembre 1989.
La Roumanie est au bord de la révolution. Les autorités préparent les festivités du Nouvel An comme si de rien n’était ou presque mais le vernis officiel commence à craquer. Dans l’effervescence de la contestation, six destins vont se croiser au fil d’une journée pas comme les autres. Jusqu’à la chute de Ceaușescu et de son régime.
de Bogdan MURESANU
Roumanie, 30 avril 2025, 2h18
Le petit bulletin :
Tragi-comédie chorale à l'humour grinçant, Ce nouvel an qui n'est jamais arrivé observe les derniers jours du régime de Ceaușescu à travers une poignée de héros ordinaires. Bogdan Mureşanu peint la naissance de la révolte dans la quotidienneté, à l'aide d'une mise en scène moderne et d'une saisissante proximité. Il saisit une peur implicite tandis que les exactions du pouvoir irriguent le hors-champ des récits. Petit bémol paradoxal, le cinéaste, trop conscient de la force de son final (magistral) et obsédé par une volonté d'ampleur, étire ses histoires quitte à fragiliser le rythme général.
Avoir-alire :
Un film choral bien mené autour de la Révolution roumaine. Le mélange de drame et d’éléments de comédie grinçante, plutôt bien dosé, contribue à la réussite de l’ensemble.