Depuis le mois de mai 2024, Ciné9 a ouvert de nouveaux horizons à PAMIERS
en partenariat avec le cinéma Le REX.
Les séances ont lieu un lundi par mois.
Cher·es spectatrices et spectateurs,
L’association loi 1901 Ciné 9 s’emploie à défendre et promouvoir le cinéma d’auteur et le cinéma Art et Essai dans les salles de cinéma de l’Ariège. Cette association est ouverte à tous·tes depuis sa création en 2005 et les adhérent·es sont un soutien essentiel à ce projet culturel.
Grâce à ces adhérent·es, ses spectatrices et spectateurs et ses différents soutiens, cette association peut mener à bien une ligne de programmation exigeante et une politique d’animation active : soirées débats avec réalisatrices, réalisateurs ou intervenant·es, ciné-concerts, mini festivals …
Nous avons plus que jamais besoin de vous pour continuer à faire vivre ce lieu d’échanges et de rencontres autour du cinéma.
Vous pouvez télécharger le bulletin 2025 ci-dessous ou l'obtenir au guichet de vos cinémas.
Et vous pouvez choisir d'effectuer le règlement par virement, ou bien par chèque ou espèces transmis par courrier postal ou remis à l'association.
Il est rappelé que les projections et les animations sont ouvertes à tous·tes,adhérent·es ou non.
Une grande porte en métal qui coulisse pour laisser entrer les fourgons de la Police. Des hommes en sortent, avec leurs histoires. Des murs, des geôles, des escaliers en pierre, des salles d’audience, des coulisses, des larmes, des cris, des regards. Le tribunal de Marseille est débordé par les affaires de stupéfiants. Ceux qui sont jugés là sont les gérants d’une économie du chaos. Ce sont aussi les petits travailleurs du shit, des enfants qui ont grandi seuls. En contrebas, le port, au loin, les quartiers périphériques, la ville bouillante, remplie de ses blessures. De ses beautés aussi.
d'Alice ODIOT et Jean-Robert VIALLET
France, 1er octobre 2025, 1h26
Positif :
L’efficacité d’un filmage au plus près des accusés et les raccords de montage pour passer d’un prévenu à un autre, en scénarisant le temps d’attente du délibéré, font de Stups la radiographie d’une société qui juge avec talent des êtres inadaptés et récidivistes impénitents.
Le Monde :
Dans une mise en scène très dépouillée, Stups organise le face-à-face de ces deux mondes, si ce n’est ces deux France. Le film se trouve à équidistance du travail patient et acharné d’une administration tentant de faire au mieux et, de l’autre côté, d’une organisation sociale qui voue une frange de sa population à la prison. Les réalisateurs ne campent pas pour autant une sorte de neutralité qui aurait été ici malvenue : ils savent aussi trancher dans le vif.
Pierrot, 45 ans, est autiste et vit dans un foyer médicalisé. Déterminée à lui offrir une vie digne, sa sœur Camille le prend chez elle et se met en quête d’un endroit mieux adapté à sa différence. Le chemin est long mais c’est la promesse d’une nouvelle vie, au sein de laquelle chacun trouvera sa place.
de Hélène MEDIGUE
France, 10 septembre 2025, 1h 39
Un débat sera organisé après la projection avec la participation de l'association SATED 09 dont l'objectif est de mettre en œuvre, promouvoir et gérer toutes actions éthiques en faveur des personnes présentant un trouble du spectre autistique et/ou apparenté ou inscrites dans une démarche de diagnostic.
cinecure.be
La réalisation de Hélène Médigue, sans pathos, embrasse une ouverture d’esprit à mesure des avancées de ses personnages vers leur épanouissement, en phase avec le monde et avec la nature. D’ailleurs, la caméra passe ici d’un petit et oppressant appartement parisien à une ferme agroécologique au bord de mer, sur la Côte d’Opale. Cette évolution des décors et la luminosité croissante de l’image embrassent dès lors une forme de reconnexion à soi-même, mais toujours par le prisme de la rencontre, du partage et du collectif. C’est dans cette optique qu’Hélène Médigue a désiré offrir des rôles à des acteurs non professionnels, pour plus d’authenticité, notamment à des artistes autistes. C’est donc en cette communion, et non dans l’isolement, que réside la promesse d’une vie meilleure, adaptée à nos différences, à nos besoins et à ceux des autres, dans un environnement nous permettant de développer tout notre potentiel. Bien plus qu’un film sur l’autisme, "Une Place pour Pierrot" est une œuvre douce et inspirante, du genre de celles qui nous font encore croire en l’humanité.
avoir-alire.com :
Il n’est pas ici question de se pencher sur la simple observation du handicap. Entre délicatesse et humour, la réalisatrice se dirige vers une réflexion universelle sur les limites de nos sociétés à inclure ceux qui ne sont pas tout à fait dans la norme, les difficultés de ceux qui s’attellent à les prendre en charge et la solidarité qui s’organise pour que chacun puisse trouver sa place.
Entre ombre et lumière, Marie Gillain trouve sans doute là l’un de ses plus beaux rôles. Sa capacité à établir le juste équilibre entre détermination et fragilité donne d’authentiques tonalités d’humanité à cette citoyenne investie, dont on suit avec joie l’heureuse évolution. Sa complicité avec Grégory Gadebois ne fait aucun doute. Car qui mieux que Grégory Gadebois pouvait incarner avec l’ampleur nécessaire ce grand enfant sans filtre perdu dans son monde ? Sa poésie, son regard doux, son jeu tout en retenue transmettent entre pudeur et gaieté les états d’âme de son personnage.
Enfin, les couleurs pastel de la côte d’Opale, du vert tendre des prairies au jaune ambré du sable, du bleu-gris de la mer aux tons beiges des falaises majestueuses achèvent d’installer cette comédie plus optimiste que dramatique dans une ambiance de sérénité, tandis que de loin en loin, Julien Clerc nous fredonne Ce n’est rien, confirmant ainsi que là où notre société est en panne, la force du lien et de la confiance peut encore faire des miracles.