Depuis le mois de juin 2024, Ciné9 a ouvert de nouveaux horizons à FOIX
en patenariat avec le cinéma Le REX.
Les séances ont lieu un vendredi par mois.
Cher·es spectatrices et spectateurs,
L’association loi 1901 Ciné 9 s’emploie à défendre et promouvoir le cinéma d’auteur et le cinéma Art et Essai dans les salles de cinéma de l’Ariège. Cette association est ouverte à tous·tes depuis sa création en 2005 et les adhérent·es sont un soutien essentiel à ce projet culturel.
Grâce à ces adhérent·es, ses spectatrices et spectateurs et ses différents soutiens, cette association peut mener à bien une ligne de programmation exigeante et une politique d’animation active : soirées débats avec réalisatrices, réalisateurs ou intervenant·es, ciné-concerts, mini festivals …
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Il est rappelé que les projections et les animations sont ouvertes à tous·tes,adhérent·es ou non.
Dans l’Ouest américain, dévasté par des incendies ravageurs, Dusty voit son ranch anéanti par les flammes. Il trouve refuge dans un camp de fortune et commence lentement à redonner du sens à sa vie. Entouré de personnes qui, comme lui, ont tout perdu, des liens inattendus se tissent. Porté par l’espoir de renouer avec sa fille et son ex-femme, il retrouve peu à peu la volonté de tout reconstruire.
de Max WALKER-SILVERMAN
États-Unis, en salle le 17 décembre 2025, 1h35
Bande à part :
Dans ce grand film calme et lent où ne passe que la vie, on croise une humanité vibrante qui, du fin fond des terres reculées de l’Ouest, n’est que bonté. On pense à Chloé Zhao et à ses voyageurs impénitents dans Nomadland, Oscar du meilleur film en 2021. Mais Rebuilding ne se contente pas d’observer une certaine frange oubliée de l’Amérique. Le sous-texte de ce western d’aujourd’hui est celui d’une crise climatique dont les ravages sont déjà incessants. Et, ici, la nature obstinée et une petite fille à la maturité désarçonnante donnent une leçon de courage à Dusty. Dans le rôle de cet homme fatigué qui a baissé les bras, Josh O’Connor (La Chimère) est intense et bouleversant. Et, de la benjamine Lily La Torre à l’ancêtre Amy Madigan en passant par Meghan Fahi et Kali Reis, ces comédiennes incarnent des figures féminines remarquables, écrites avec intelligence et endossées avec générosité et cœur. « L’avenir de l’homme », sans aucun doute.
Première :
Pas de drame tonitruant ici : seulement la patience du quotidien, la lente couture des plaies et la renaissance qui passe par la communauté. Max Walker-Silverman filme la reconstruction comme un acte de foi silencieux, à la lisière du documentaire, refusant le pathos au profit d’une vérité nue.
Au centre, dans sa retenue, dans la lenteur de son regard, Josh O’Connor rejoint la lignée des solitaires de l’Ouest : stoïque, pudique, presque spectral. Sa présence donne au film une densité magnifique, comme si l’Amérique se reflétait à travers sa silhouette fatiguée. O’Connor incarne moins un personnage qu’une idée qu’il trimballe depuis quelques mois dans tous ses films (de Mastermind de Kelly Reichardt au Son des souvenirs, découverts à Cannes) : celle d’un pays qui se reconstruit à mesure qu’il s’efface. Face à lui, le réalisateur pousse le minimalisme jusqu’à l’ascèse. Chaque plan semble taillé dans le bois, chaque son respire la poussière. Rebuilding rejoint cette famille de films qui croient encore à la beauté du réel - une americana des décombres, tendre et sans emphase. Peu de choses s’y passent, et pourtant tout s’y joue : la dignité d’exister malgré la perte. La lumière revient toujours après le feu.
Les Echos :
Le cinéaste américain Max Walker-Silverman met en scène un film sobrement mélancolique sur les laissés-pour-compte de son pays. A découvrir.