Depuis le mois de juin 2024, Ciné9 a ouvert de nouveaux horizons à FOIX
en patenariat avec le cinéma Le REX.
Les séances ont lieu un vendredi par mois.
Cher·es spectatrices et spectateurs,
L’association loi 1901 Ciné 9 s’emploie à défendre et promouvoir le cinéma d’auteur et le cinéma Art et Essai dans les salles de cinéma de l’Ariège. Cette association est ouverte à tous·tes depuis sa création en 2005 et les adhérent·es sont un soutien essentiel à ce projet culturel.
Grâce à ces adhérent·es, ses spectatrices et spectateurs et ses différents soutiens, cette association peut mener à bien une ligne de programmation exigeante et une politique d’animation active : soirées débats avec réalisatrices, réalisateurs ou intervenant·es, ciné-concerts, mini festivals …
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Deux frères, un avocat matérialiste et un chirurgien idéaliste, se retrouvent régulièrement avec leurs épouses pour dîner dans un restaurant chic de Séoul. Lorsqu’une affaire criminelle qui les implique explose sur la scène médiatique, leur sens de la morale va être mis à l’épreuve.
de Hur Jin-ho
Corée, 11 juin 2025, 1h49
Trois couleurs :
Il y a quelque chose de profondément tarantinien dans A Normal Family. La violence saisit à la jugulaire au détour de l’une de ces conversations a priori futiles qui jalonnent le quotidien. L’impression de déjà-vu ne doit rien au hasard. Le Dîner, roman du Néerlandais Herman Koch auquel le film de Hur Jin-ho emprunte son argument, s’ouvre sur une citation de Reservoir Dogs. Transposée en Corée du Sud, l’intrigue du best-seller narre les tourments d’un avocat magouilleur et de son frère cadet, un chirurgien accroché à son éthique, mouillés à leur insu dans une affaire de meurtre crapoteux perpétré par leurs enfants, sociopathes en puissance.
Les répercussions de l’homicide menacent l’équilibre fragile de cette famille (presque trop) normale de cols blancs, vitrine d’un miracle économique en berne… Rodé à l’exercice du mélodrame, Hur Jin-ho s’aventure au-delà des frontières de la carte de Tendre pour baguenauder au « Pays de la politesse ». Perché sur les cimes du désespoir, le spectateur serre les mâchoires devant le spectacle grinçant et sarcastique de la faillite morale d’une nation entière vampirisée par le néo-libéralisme et le modèle méritocratique sur fond de délitement du confucianisme. Innocents ou misérables, les personnages d’A Normal Family dansent sur une ligne de crête par-delà le bien et le mal.
Avant Première :
Inspirée du roman Le Dîner de Herman Koch, l’ironie de A Normal Family (le titre annonce la couleur) a le goût d’une succession de rendez-vous familiaux auxquels deux frères et leurs épouses respectives, auraient aimé ne pas être invités. Dans un chassé-croisé diplomatique aux fausses allures de thriller, leur moralité est mise à l’épreuve lorsqu’une affaire criminelle sordide implique leurs enfants modèles. La satire vire au jeu de massacre en opposant deux frères et leurs couples lancés aux prises avec la réalité de leur échec parental. L’ample format de l’image fait éclater toute ligne de démarcation entre le bon et le mauvais choix moral et cette popote familiale questionne toute une société sur la probité de ses valeurs.