Depuis le mois de juin 2024, Ciné9 a ouvert de nouveaux horizons à FOIX
en patenariat avec le cinéma Le REX.
Les séances ont lieu un vendredi par mois.
Cher·es spectatrices et spectateurs,
L’association loi 1901 Ciné 9 s’emploie à défendre et promouvoir le cinéma d’auteur et le cinéma Art et Essai dans les salles de cinéma de l’Ariège. Cette association est ouverte à tous·tes depuis sa création en 2005 et les adhérent·es sont un soutien essentiel à ce projet culturel.
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Il est rappelé que les projections et les animations sont ouvertes à tous·tes,adhérent·es ou non.
Adapté du roman autobiographique de Azar Nafisi, LIRE LOLITA À TÉHÉRAN revisite l’histoire de l’Iran des trois dernières décennies en commençant en 1979, au moment de la chute du Shah et des espoirs de changement. Espoirs vite douchés par la politique de l’imam Khomeini, qui finit par restreindre peu à peu les libertés et en particulier celles des femmes. Azar Nafisi fut de celles qui résistèrent avec ses étudiants en lisant les livres interdits, ceux de Nabokov, Fitzgerald ou Jane Austen. Le film d’Eran Riklis (LES CiTRONNiERS, LA FiANCÉE SYRiENNE) rend hommage à ces femmes et à cette histoire en s’appuyant sur une troupe de comédiennes en exil, Golshifteh Farahani, Zar Amir Ebrahimi ou Mina Kavani.
Azar Nafisi, professeure à l’université de Téhéran, réunit secrètement sept de ses étudiantes pour lire des classiques de la littérature occidentale interdits par le régime. Alors que les fondamentalistes sont au pouvoir, ces femmes se retrouvent, retirent leur voile et discutent de leurs espoirs, de leurs amours et de leur place dans une société de plus en plus oppressive. Pour elles, lire Lolita à Téhéran, c’est célébrer le pouvoir libérateur de la littérature.
de Eran RIKLIS
Italie Israël, 26 mars 2025, 1h47
Le blog du cinéma :
Golshifteh Farahani s’impose comme un modèle de bravoure dans le rôle de cette professeure de lettres récalcitrante.
Autour d’elles, une galerie de jeunes femmes tout aussi courageuses. Un cercle qui donne à voir des conditions de vie bien différentes. Un mariage d’amour pour l’une, un compagnon à la main lourde pour l’autre. Et, pour une grande partie d’entre elles, l’envie de fuir le pays. Leurs scènes de sororité, où elles refont le monde en grignotant des biscuits, apportent une douce chaleur dans cette répression quotidienne. Car à tout moment, cet instant de liberté volé pourrait s’interrompre. Et leur coûter trop cher.
Au cours de leurs échanges littéraires, les jeunes femmes passent par l’allégorie pour évoquer leur condition. Les mariages forcés des sœurs Bennett, des siècles plus tôt, ne sont-ils pas encore d’actualité ? Et Lolita, livrée à un homme lubrique, ne leur ressemble-t-elle pas ? On reprochera des références parfois trop pointues, qui risquent de laisser sur le carreau les moins littéraires de la salle.
Première :
Réalisée par Eran Riklis (Les Citronniers), cette reconstitution du Téhéran des années 80 et 90 n’atteint certes pas la profondeur narrative d’un grand film sur l’Iran contemporain comme Les Graines du figuier sauvage, mais les compositions de Golshifteh Farahani, Zar Amir Ebrahimi et leurs partenaires réussissent à transmettre le sentiment de révolte nécessaire.
Le nouvel obs :
Dans « Lire Lolita à Téhéran », personne, à l’écran, ne lit « Lolita ». Le paradoxe résume les limites d’un film bien trop sage pour son programme. Adapté du roman éponyme et autobiographique d’Azar Nafisi, on y suit le parcours en Iran de l’écrivaine et professeure de lettres face au pouvoir grandissant des mollahs entre 1979 et 1997, date de son départ pour les Etats-Unis. Notamment la tenue, chez elle, avec certaines de ses étudiantes, d’un club de lecture clandestin, havre de culture et de sororité qui les mettait chaque jour plus en danger. On devine derrière la retenue de la mise en scène l’intention louable de l’Israélien Eran Riklis de figurer la perniciosité rampante du régime ; désespérément scolaire, elle contraint le film qui tient par ses actrices, dont Golshifteh Farahani et Zar Amir Ebrahimi, toutes des Iraniennes exilées, et par son écho au mouvement Femme, Vie, Liberté.