Espace François Mitterrand à TARASCON

Les séances Ciné9 sont ouvertes à tout public

pour aller sur la page Évènements Tarascon, cliquer

Mercredi 23 octobre,  21 h

 Addi, 14 ans, est élevé par sa mère clairvoyante qui perçoit l’avenir dans les rêves. Il prend sous son aile Balli, un garçon introverti et en marge, victime d’harcèlement scolaire. En l’intégrant à sa bande, ces garçons désœuvrés et livrés à eux-mêmes explorent la brutalité et la violence, comme seuls moyens d’expression et d’exister. Alors que les problèmes du groupe s’aggravent, Addi commence à vivre une série de visions oniriques. Ses nouvelles intuitions lui permettront-elles de les guider et de trouver leur propre chemin ?

 

 

 

... de Gudmundur Arnar GUDMUNDSSON,

Islande, 25 septembre 2024, 2h03.

 Abus de Ciné : 

Le film débute de manière nerveuse et percutante, par des plans furtifs sur des jeunes dotés de battes de baseball, enchaînant après un passage en voix-off sur le harcèlement scolaire dont est victime un jeune garçon peu à l’aise avec les autres, à la fois en classe et dans les couloirs de l’école. Au bord de la rupture nerveuse, la rébellion du jeune homme ne mènera qu’à une agression plus violente encore, l’envoyant à l’hôpital et faisant de lui le sujet d’un fait divers. Le réalisateur excelle d’emblée dans la mise sous tension du spectateur, alternant de superbes plans signifiant l’isolement du garçon et une immersion au cœur d’une agression, dont on anticipe nerveusement les impacts par l’effroyable objet soudain choisi pour frapper le jeune homme.

Utilisant régulièrement la caméra à l’épaule lors des passages plus tendus, le metteur en scène nous plonge ensuite dans le jeu malsain de provocations, vengeances et représailles auquel se laisse aller le groupe de trois amis. Évoquant aussi des jeux d’équilibre et de confiance, c’est toujours finalement la question de la limite à ne pas dépasser qui se pose, unifiant d’abord le groupe avant de le faire potentiellement exploser. Une belle et amère réflexion sur la responsabilité, qui convoque aussi la notion d’amitié comme ciment de relations saines.

Mercredi 30 octobre,  21 h

Prix spécial du Jury Festival de Cannes

  Iman vient d’être promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran quand un immense mouvement de protestations populaires commence à secouer le pays. Dépassé par l’ampleur des évènements, il se confronte à l’absurdité d’un système et à ses injustices mais décide de s’y conformer. A la maison, ses deux filles, Rezvan et Sana, étudiantes, soutiennent le mouvement avec virulence, tandis que sa femme, Najmeh, tente de ménager les deux camps. La paranoïa envahit Iman lorsque son arme de service disparait mystérieusement...

 

... de Mohammad  RASOULOF,

Iran, 18 septembre 2024, 2h46.

 Le Monde : 

Réduisant l’horreur totalitaire aux dimensions d’un microcosme familial, Mohammad Rasoulof fait montre d’une redoutable intelligence de mise en scène. Son huis clos à la fois irrespirable et récalcitrant (on y voit du conflit et des femmes en cheveux) semble ainsi nous dire : « Voilà ce qu’au maximum je peux filmer. » 

 Franceinfo Culture : 

Il est rare qu'un film de près de trois heures tienne en haleine de bout en bout avec autant de verve, de relances et de talent, tout en faisant preuve d'une telle ascèse. 

 Le Parisien : 

 Éblouissant, cet hommage aux jeunes filles qui mettent actuellement leur vie en danger en se rebellant dans leur pays a connu un destin peu commun avant de nous parvenir, tandis que son réalisateur a pris beaucoup de risques en fuyant l’Iran de façon héroïque : raison de plus pour s’y précipiter ! 

Mercredi 6 novembre,  21 h

 Rona, bientôt la trentaine, brûle sa vie dans les excès et se perd dans les nuits londoniennes. Après l’échec de son couple et pour faire face à ses addictions, elle trouve refuge dans les Orcades, ces îles du nord de l’Écosse où elle a grandi. Au contact de sa famille et des habitants de l’archipel, les souvenirs d’enfance reviennent et se mêlent, jusqu’à s’y confondre, avec ceux de ses virées urbaines. C’est là, dans cette nature sauvage qui la traverse, qu’elle trouvera un nouveau souffle, fragile mais chaque jour plus puissant.

 

 

 

... de Nora FINGSCHEIDT,

Royaume Uni, Allemagne, 2 octobre 2024, 1h58.

 Libération : 

 Passant sans cesse du réalisme de la «rehab» à la rêverie naturaliste, le film gagne une ampleur imprévue, très littéraire et soudain très littérale, par la beauté du jeu de Saoirse Ronan et l’âpreté folle des Orcades. 

 Les Inrockuptibles :

 Avec la caméra serpentine de la cinéaste, comme secouée par un violent ressac, le récit en mosaïque se construit à partir de flashbacks et de moments pris sur le vif, depuis l’océan des bouteilles de tise dans la capitale anglaise jusqu’aux contes et légendes des Orcades, entre séquences animées et pulsations stroboscopiques. 

Mercredi 13 novembre,  21 h

 Novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey s’apprêtent à quitter Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. Avec plusieurs milliers d’autres, ces œuvres furent pillées lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892. Mais comment vivre le retour de ces ancêtres dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence ? Tandis que l’âme des œuvres se libère, le débat fait rage parmi les étudiants de l’université d’Abomey Calavi.

 

... de Mati DIOP,

France, Sénégal, Bénin, 11 septembre 2024, 1h11.

 Franceinfo Culture : 

 Entre la narration et ce débat, Mati Diop relève le principal défi de l'exercice : donner de la substance à cette opération logistique hautement symbolique. L'ingéniosité de sa mise en scène confère toute l'épaisseur nécessaire à l’illustration du grand débat sur la restitution des objets d’art pillés en Afrique lors des conquêtes impérialistes d'un Occident décidant de tout. 

Positif : 

On comprend vite que [le] but [de Mati Diop] est moins d'enfermer les œuvres volées dans un sarcophage de verre - fût-il celui de ses objectifs vidéo ou d'une salle de cinéma - que de les sortir de leur torpeur ligneuse, de les mettre en mouvement pour mieux les ressusciter. 

Dimanche 17 novembre,  à partir de 14 h

9ème Journée Art et Essai du Cinéma Européendimanche 17 novembre 2024(Consulter la page évènements Tarascon) 

Mercredi 20 novembre,  21 h

 À la fin des années 90, Nevenka Fernández, est élue à 25 ans conseillère municipale auprès du maire de Ponferrada, le charismatique et populaire Ismael Alvarez. C’est le début d’une descente aux enfers pour Nevenka, manipulée et harcelée pendant des mois par le maire. Pour s’en sortir, elle décide de dénoncer ses agissements et lui intente un procès.

 

 

 

... de Iciar BOLLAIN,

Espagne, 6 novembre 2024, 1h50.

 Cineuropa.org : 

 En complicité avec sa coscénariste la cinéaste Isa Campo (avec laquelle elle a déjà collaboré sur Maixabel), à partir du livre Hay algo que no es como me dicen de Juan José Millás, la réalisatrice tranforme l'affaire Nevenka (sur laquelle un documentaire a été réalisé en 2021 par Maribel Sánchez-Maroto qu’on peut trouver sur Netflix) en un long-métrage qui combine des éléments de thriller, de film de terreur psychologique et de drame familial et social. En accompagnant avec la caméra l’héroïne, sans la quitter, le film cherche à gagner l’empathie du spectateur pour cette victime d'une situation stressante, paralysante et démentielle qui l'a submergée et lui a fait tant de mal, car elle s'est retrouvée seule face à un danger que la société autour d'elle, lâche, ne voulait pas voir.

Mercredi 27 novembre,  21 h

 Ozzy Taylor a tout pour être heureux mais il souffre d’un trouble obsessionnel compulsif. Entouré d’amis en or et de parents aimants, il affronte son obsession du suicide avec une joie de vivre indéniable. 

 

 

... de Hailey SPICER et Austin SPICER ,

États-Unis, 6 novembre 2024, 1h48.