Guinée-Bissau, 1969. Une guerre violente oppose l’armée coloniale portugaise aux guérilleros du Parti Africain pour l'Indépendance de la Guinée. Nome quitte son village et rejoint le maquis. Après des années, il rentrera en héros, mais la liesse laissera bientôt la place à l’amertume et au cynisme.
... de Sana Na N'HADA,
Guinée-Bissau , langue portugaise,
13 mars 2024, 1h58.
Addi, 14 ans, est élevé par sa mère clairvoyante qui perçoit l’avenir dans les rêves. Il prend sous son aile Balli, un garçon introverti et en marge, victime d’harcèlement scolaire. En l’intégrant à sa bande, ces garçons désœuvrés et livrés à eux-mêmes explorent la brutalité et la violence, comme seuls moyens d’expression et d’exister. Alors que les problèmes du groupe s’aggravent, Addi commence à vivre une série de visions oniriques. Ses nouvelles intuitions lui permettront-elles de les guider et de trouver leur propre chemin ?
... de Gudmundur Arnar GUDMUNDSSON,
Islande, 25 septembre 2024, 2h03.
Abus de Ciné :
Le film débute de manière nerveuse et percutante, par des plans furtifs sur des jeunes dotés de battes de baseball, enchaînant après un passage en voix-off sur le harcèlement scolaire dont est victime un jeune garçon peu à l’aise avec les autres, à la fois en classe et dans les couloirs de l’école. Au bord de la rupture nerveuse, la rébellion du jeune homme ne mènera qu’à une agression plus violente encore, l’envoyant à l’hôpital et faisant de lui le sujet d’un fait divers. Le réalisateur excelle d’emblée dans la mise sous tension du spectateur, alternant de superbes plans signifiant l’isolement du garçon et une immersion au cœur d’une agression, dont on anticipe nerveusement les impacts par l’effroyable objet soudain choisi pour frapper le jeune homme.
Utilisant régulièrement la caméra à l’épaule lors des passages plus tendus, le metteur en scène nous plonge ensuite dans le jeu malsain de provocations, vengeances et représailles auquel se laisse aller le groupe de trois amis. Évoquant aussi des jeux d’équilibre et de confiance, c’est toujours finalement la question de la limite à ne pas dépasser qui se pose, unifiant d’abord le groupe avant de le faire potentiellement exploser. Une belle et amère réflexion sur la responsabilité, qui convoque aussi la notion d’amitié comme ciment de relations saines.
Iman vient d’être promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran quand un immense mouvement de protestations populaires commence à secouer le pays. Dépassé par l’ampleur des évènements, il se confronte à l’absurdité d’un système et à ses injustices mais décide de s’y conformer. A la maison, ses deux filles, Rezvan et Sana, étudiantes, soutiennent le mouvement avec virulence, tandis que sa femme, Najmeh, tente de ménager les deux camps. La paranoïa envahit Iman lorsque son arme de service disparait mystérieusement...
... de Mohammad RASOULOF,
Iran, 18 septembre 2024, 2h46.
Le Monde :
Réduisant l’horreur totalitaire aux dimensions d’un microcosme familial, Mohammad Rasoulof fait montre d’une redoutable intelligence de mise en scène. Son huis clos à la fois irrespirable et récalcitrant (on y voit du conflit et des femmes en cheveux) semble ainsi nous dire : « Voilà ce qu’au maximum je peux filmer. »
Franceinfo Culture :
Il est rare qu'un film de près de trois heures tienne en haleine de bout en bout avec autant de verve, de relances et de talent, tout en faisant preuve d'une telle ascèse.
Le Parisien :
Éblouissant, cet hommage aux jeunes filles qui mettent actuellement leur vie en danger en se rebellant dans leur pays a connu un destin peu commun avant de nous parvenir, tandis que son réalisateur a pris beaucoup de risques en fuyant l’Iran de façon héroïque : raison de plus pour s’y précipiter !